Programme Scientifique de Grande Ambition Régionale
PSGAR ROSEAU
L’eau, de part sa transversalité, est au coeur des problématiques environnementales et sociétales. La région Nouvelle-Aquitaine a ainsi souhaité un programme d’envergure sur la thématique en adressant la question suivante : « Comment améliorer l’adaptation des territoires aux variations de quantité et de qualité des eaux ? »
Le réseau a oeuvré à une réponse collective et structurée en 2024 et 2025 pour aboutir sur une proposition de Programme Scientifique de Grande Ambition Régionale (PSGAR) nommé ROSEAU – RessOurceS en Eau en Nouvelle-Aquitaine : Quelles eaux pour demain ?. Ce programme de recherche d’ampleur, à l’échelle de la région Nouvelle-Aquitaine, vise à répondre à l’urgence de mieux comprendre les réalités et leurs enjeux, d’identifier les leviers d’action adaptés, et de contribuer à construire des trajectoires de gestion durable et résiliente des ressources en eau.
Défi 1 : Comprendre les dynamiques des ressources en eau face aux pressions multiples
= Produire des connaissances utiles pour la science et pour la prise de décision
Mieux comprendre les socio-éco-hydro(géo)systèmes régionaux
Défi 2 : Concevoir, tester et évaluer des solutions adaptées
= Les solutions comme objets de recherche « technologiques, écologiques, et/ou sociales »
Outiller des choix stratégiques et opérationnels
Défi 3 : Diffuser les connaissances pour nourrir l’action territoriale
= Réduire le fossé entre scientifiques et acteurs des territoires
Transformer les savoirs en appuis pour la décision / leviers d’action
L’Axe 1 vise à améliorer les connaissances sur le fonctionnement des milieux aquatiques afin d’oeuvrer efficacement leur restauration écologique. En s’appuyant sur des cas concrets représentatifs de la diversité régionale (zones humides, estuaires, lacs, rivières…), il articule l’acquisition de savoirs scientifiques afin d’éclairer les diagnostics et démarches de restauration /retours d’expérience basées sur les dynamiques naturelles et les Solutions fondées sur la Nature (SFN).
L’axe 2 a pour objectif de mieux faire face à la présence croissante de micropolluants dans les eaux continentales. Il combine, d’une part, un diagnostic approfondi des contaminations chimiques à l’aide d’approches analytiques avancées (échantillonneurs passifs, analyses non ciblées…) et l’étude des risques environnementaux et sanitaires associés à ces substances, (dont beaucoup restent encore mal identifiées ou peu documentées) ; et, d’autre part, la recherche et l’évaluation de procédés de dépollution efficaces pour éliminer ces composés, aussi bien dans les eaux usées que dans l’eau potable.
L’axe 3 vise à mieux comprendre le fonctionnement des hydrosystèmes de surface et souterrains afin de répondre aux enjeux croissants liés à la disponibilité, à la qualité et à la gestion des ressources en eau dans un contexte de changement global. Il s’organise autour de l’étude du continuum surface–sol–souterrain et de la gestion intégrée des risques hydrologiques. L’axe mobilise des approches mêlant observation et expérimentation de terrain, modélisation numérique, hydrogéologie, hydrologie, écologie et sciences sociales dans un souci d’enrichir les savoirs scientifiques dans le débat public.
L’axe 4 vise à analyser les usages de l’eau et les dynamiques d’adaptation des territoires, face aux tensions croissantes sur la ressource. Il s’intéresse aux arbitrages opérés dans les secteurs agricole, sylvicole et des services d’eau potable, en tenant compte des contraintes climatiques, sociales et économiques. Structuré en deux sous-axes, il étudie d’une part les interactions entre activités productives et cycle de l’eau, et d’autre part les usages domestiques et les transformations des services publics. Mobilisant une forte implication des acteurs de terrain et des approches multiscalaires, il a pour objectif de produire des connaissances actionnables, des solutions acceptables et des leviers de décision robustes pour accompagner les territoires dans leur adaptation aux défis liés à l’eau.
L’axe 5 complète les axes de recherche en assurant la diffusion, la valorisation et le transfert des résultats du programme. Il vise l’appropriation des connaissances produites à travers des formats adaptés aux différents publics (collectivités, filières économiques, associations, citoyens). En lien avec les acteurs de la médiation, de la culture et du transfert, il contribue à éclairer les politiques locales et régionales et à renforcer les interactions entre science et société.